« Ca fait longtemps que j’essaye de participer, pourquoi ne pas proposer plus d’ateliers sur plus d’endroits ? »
La fresque est portée par des bénévoles sur leur temps libre (nous n’avons pas de « fresqueurs pros » qui en fassent leur revenu uniquement en échange d’une contribution financière). Les dates sont donc plus limitées. Nous nous assurons que nos animateurs soient bien formés, et cela prend du temps. Les endroits où faire la fresque dépendent de la localité des animateurs, par exemple Nantes est plutôt bien fournie et Bordeaux non.
Si une date vous est proposée saisissez votre chance, sinon nous gardons votre contact dans notre liste. Si toutefois vous n’avez pas eu de retour après 6 mois, remplissez à nouveau le formulaire (et vérifiez vos spams !).
« Pourquoi ne pas reprendre le modèle fresqueurs « pro » de la FdC ? »
Nous préférons avoir des animateurs qui ont une activité à côté (cela peut-être un travail salarié, de subsistance type potager/atelier …) : en effet ces personnes seront mieux à même de parler au salarié lambda qui cherche à sortir du système mortifère, de transmettre l’art de jongler entre quête d’autonomie et lien avec le monde normal, etc. Nous nous méfions du statut de « consultant » / « sérial fresqueur » qui ne ferait/saurait que faire ce type d’atelier, son quotidien serait trop hors-sol, alors que le propre des low-techs est justement de les expérimenter avec ses mains. Le modèle PRO est donc encadré par notre charte pour assurer des prestations qualitatives à un prix juste.
« Pourquoi ne pas développer de structure avec salariés pour passer à l’échelle, ne voulez vous pas sensibiliser un maximum de personne ? »
Notre but est de sensibiliser les gens à la dérive des technologies, au bien fondé des techniques démocratiques, et de faire intégrer la nécessité de stopper la mégamachine, ou du moins de limiter l’accaparement de tous les domaines possibles par les machines-monde. Cela passera peut-être par la fresque, et peut-être pas. Ainsi, nous n’avons pas pour but de sensibiliser X milliers/millions de personnes, nous ne cherchons pas à grossir pour grossir, mais restons pragmatiques sur nos objectifs, en voyant la fresque comme un outil parmi d’autres (qui occupe donc une partie de nos activités, mais pas tout). Nous appliquons de plus des principes de convivialité à notre communauté.
Enfin, créer une telle structure ajouterait de la lourdeur, voire même de la bureaucratie, un comble pour un atelier qui se propose de dénoncer la centralisation abusive et les techniques autoritaires, non ?
« En quoi consiste le rôle d’animateur de la fresque ? C’est différent des autres ? »
Justement, chaque animateur est autonome, souvent ancré dans sa localité. Il a accès aux mises à jour de la commu, mais reste maître.sse du format qu’il propose (tant que cela reste cohérent par rapport au format initial, et explicite qu’il propose une version modifiée). Par soucis d’horizontalité, chaque animateur peut également proposer des modifications / donner son avis, etc.
« Vous proposez des fresques en ligne, ce n’est pas très low-tech ? »
Effectivement, mais c’est un juste milieu entre un format qui ne serait qu’une expérience déconnectée et passive, et de ne proposer les ateliers qu’en physique lors d’événements spéciaux. Grâce au format en visio nous pouvons proposer une fresque à des gens hors des grands pôles, plus souvent. De plus, c’est historiquement le format qui a été utilisé en premier (fresque créée pendant le 1er confinement).
« Vous ne faites pas beaucoup de pub, je ne vous voit pas sur les canaux de promotion au même titre que d’autres fresques ? »
Cela rejoint notre volonté de ne pas forcément grossir, en tout cas pas trop vite. Le low-tech se fait récupérer par le capitalisme, il faut donc l’y adjoindre constamment sa dimension de Décroissance. Nous essayons tant bien que mal de ne pas rentrer dans de la promotion type « Spectacle », en espérant que ceux qui nous trouvent ont cheminé en conscience jusqu’à nous…
« Quelle est votre définition des low-techs ? Pour vous c’est politique ? Une fresque n’est-elle pas apolitique ? »
Nous préférons le terme de transpartisan (nous parlons à tout le monde). Mais le contenu de la fresque est intrinsèquement politique (Décroissance, critique du système marchand …). Nous pensons que les low-techs sont a minima contre l’industrialisation et l’homogénéisation du monde, une critique des techniques autoritaires au sens large, et héritières des techniques démocratiques. Voir ici concernant une prise de position sur la définition.
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Faites vos retours suite à une fresque ici.